LES BIAIS COGNITIFS
- Lempereur Jérémy
- 16 mars
- 3 min de lecture
Le biais cognitifs est un mécanisme de pensée à l’origine d’une altération
de jugements. A cause de biais cognitifs la prise de décision de l’individu sera
faussée. D’abord étudiée en psychologie cognitive, la notion de biais cognitifs a
été exploitée dans différents domaines. Les biais cognitifs sont des jugements
prématurés qui sont souvent erronés du à une surestimation de notre capacité
à prendre la bonne décision. Et plus interessant encore l’expertise ne protège
pas de ces biais.
Les biais cognitifs sont nombreux et effectivement le biais de confirmation
illustre la tendance à voir les éléments qui confirme notre hypothèse de base.
Par exemple, si vous trouvez un joueur brillant, vous allez avoir tendance à vous
rappelez des actions ou il est effectivement brillant. Il y a aussi le biais de
réciprocité, de conformité, de regroupements ou rétrospectif entres autres.
Dans le football, ces biais peuvent jouer un rôle important chez les joueurs,
entraineurs et même spectateurs, voici quelques biais cognitifs courant dans le
contexte du football.
•Biais de confirmation:C’est la tendance instinctive de l’esprit humain a
rechercher en priorité les infos qui confirment sa manière de penser, et à
négliger tout ce qui pourrait la remettre en cause. Par exemple, les
entraineurs peuvent avoir des préjugés sur certains joueurs et chercheront
des preuves qui confirment ces idées préconçues plutôt que d’évaluer leurs
compétences de manières objective.
•Effet de halo: un joueur qui a connu de bonnes performances peut être
surestimé dans d’autres aspects de son jeu, tandis qu’un joueur qui a commis
une erreur peut être jugés plus sévèrement, même si cela ne reflète pas sa
capacité globale.
•Ancre cognitive: les commentaires préalables des médias ou des
analystes, sur le talent d’une équipe ou d’un joueur peuvent influencer la
perception globale de leurs performances, créant une « ancre » à partir de
laquelle d’autres évaluations sont faites.
•Biais de récence: les performances les plus récentes peuvent être plus
fortement pondérées dans l’évaluation d’une équipe ou d’un joueur, même si
cela ne représente pas fidèlement leurs performance globale.
•Attribution fondamentale de l’erreur: Plutôt que de reconnaitre son
erreur, par exemple sur une mauvaise passe effectué à un coéquipier, on va
rejeter la faute sur ce même coéquipier. On va trouver un facteur externe ou
une autre personne.
•Le bandwagon effect: Littéralement cela se traduirait par prendre le train
en marche, cela va être de suivre les effets de mode. Quand un acteur majeur
va faire quelque chose, on va le suivre, non pas parce que ca va apporter une
plus value, mais parce que nous sommes des animaux sociaux et on copie ce
qui est démocratisé. Par exemple on peut parler des latéraux qui rentre dans
le coeur du jeu, démocratisé par Guardiola au Bayern Munich car il voulait
isoler ses ailiers pour jouer sur leurs qualités de 1vs1. Cependant il y avait
une certaine logique au vue des qualités de ses propres joueurs,
contrairement à ce que l’on a pu observer chez bon nombre d’équipe et
parce que c’est un modèle qui est démocratisé on s’en empare sans
nécessairement le rendre pertinent pour soi .
•Le biais d’escalade: Comportement humain dans lequel un individu ou
un groupe confronté à des résultats de plus en plus négatifs d’une décision,
d’une action, persiste néanmoins dans le même comportement plutôt que
de changer de cap.
Les biais cognitifs dans le scouting
Daniel Kahneman, est un scientifique qui a travaillé sur les jugements, les
prises de décisions, les biais cognitifs et les bruits. Il montre que les experts
basent majoritairement leurs prises de décisions sur l’intuition, laissant aucun
frein aux biais cognitifs et conduisant à des erreurs majeurs, ils démontrent
Formation 3aussi que les experts peuvent à deux moments d’intervalles prendre deux
décisions opposés sur un même sujet.
Le bruit:
Le bruit peut être expliqué comme la dispersion autour d’un jugement. Par
exemple, la difficulté pour un scout est d’être constant dans l’analyse. Si on
demande à un scout combien de duels à remporter un joueur x au cours d’un
match y et que l’on répète l’opération, il y a toutes les chances pour que les
résultats diffèrent au cours de l’opération. C’est ca le bruit. Le bruit c’est ce qui
différencie des données qualitatives de données interessantes.
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